Mes 5 plantes médicinales préférées pour la maladie de Lyme
Publié le par Anne Vastel dans Maladie de Lyme, Plantes médicinales
15 commentairesMes 5 plantes médicinales préférées pour accompagner les personnes atteintes de la maladie de Lyme. Je les recommande presque à tous mes clients, surtout dans la forme chronique. En particulier, en terrain fragile, toute intervention peut provoquer une avalanche de symptômes difficiles à contrôler. Les plantes présentées ci dessous sont donc des alliées que je considère sécuritaires dans la majorité des cas. Elles peuvent être utilisées d’abord en petites doses à la période d’essai, pour éviter de trop grandes réactions. Je vous invite à les découvrir pour aider le corps à retrouver son équilibre, son énergie et sa vitalité.
Étant une amoureuse des plantes médicinales, il m’est très difficile de ne choisir que cinq plantes médicinales… Parcourez les autres articles sur les plantes médicinales pour découvrir les outils additionnels d’herboristerie qui aide à diminuer les symptômes de la maladie de Lyme.
Attention, si vous prenez des médicaments ou que vous êtes enceinte ou allaitez. Vérifiez auprès d’un ou une herboriste accrédité(e) ou de votre médecin ou pharmacien si ces plantes sont appropriées dans votre cas.
L’ortie – plante médicinale pour alcaliniser et diminuer les Herx associés à la maladie de Lyme
L’infusion de feuilles d’ortie est la première plante que j’ai moi même essayé il y a près de 20 ans. Je crois pouvoir affirmer sans trop me tromper qu’elle reste LA plante chouchou de la majorité des herboristes.
Grâce à son ensemble de propriétés bien équilibrées, les feuilles d’ortie agissent tout en douceur, sans bousculer l’organisme. Elle offre une action profonde et durable. Riches en minéraux dont le fer et le magnésium, ces feuilles consommées en infusion permettent d’alcaliniser le terrain. Ainsi cela pourra favoriser une diminution de l’inflammation chronique.
Dans le cas de la maladie de Lyme, l’ortie est une de mes 5 plantes médicinales préférées. Les pathogènes qui peuvent être présents depuis plusieurs années, ainsi que les traitements antibactériens ou autres médicaments pour les diverses symptômes, combinés au stress de la douleur chronique et de l’incompréhension de la maladie, augmentent l’inflammation généralisée. Les infusions de feuilles d’ortie aident à apaiser les symptômes qui en découlent : douleurs articulaires, anxiété, insomnie, problèmes de peau, etc.
Le fer contenu dans les feuilles d’ortie, favorise le transport d’oxygène par l’hémoglobine. Certaines co infections tel Babesia sp. et Bartonnella sp. détruisent les globules rouges et les réserves d’hémoglobine. Les plantes médicinales et aliments riches en fer sont donc tout indiqués pour favoriser la « reconstruction » du sang.
Les feuilles d’ortie pour soutenir les reins
Les feuilles d’ortie ont aussi une affinité avec les reins. En effet, elles agissent comme tonique urinaire, c’est à dire qu’elles aident à régénérer les reins. Ces derniers sont le premier lieu d’infection des Borrelia sp., ce qui leur permettent de se propager plus facilement vers d’autres territoires à travers l’urine de leur hôte. En protégeant et soutenant les reins, les feuilles d’ortie permettent d’éviter une infection plus profonde des tissus locaux. Elles aident aussi à réparer les reins des effets secondaires des médicaments. De plus, elles augmentent l’élimination des toxines des bactéries lors de Herx (réaction inflammatoire suite à la destruction de bactéries). Elle agit de même sur les déchets du métabolisme normal des cellules de notre organisme.
Finalement, grâce à ses minéraux et vitamines, les feuilles d’ortie aident l’organisme à retrouver un peu ou beaucoup de vitalité, dépendant de l’état de vide de la personne qui en consomme au départ…
Je la recommande en général sous forme d’infusion car ses minéraux sont mieux extraits de cette façon. Elle peut très bien être combinée aux autres plantes ou consommée en poudre dans l’alimentation.
Les racines de pissenlit pour soutenir le foie pendant la maladie de Lyme
Je vous promets qu’après la lecture de cet article, vous ne verrez plus ces petites fleurs jaunes dans vos parterres de la même façon…
Les racines de pissenlit, une autre de mes 5 plantes médicinales préférées pour accompagner les personnes atteintes de la maladie de Lyme. Elles sont connues en herboristerie occidentale pour leurs propriétés digestives et hépatiques. En effet, grâce à leur goût amer, elles facilitent l’élimination des selles et la sécrétion de bile; aidant ainsi à diminuer les symptômes liés à un foie « engorgé » (nausées, digestion lente, ballonnements, constipation par exemple). Ces racines effectuent un travail lent et doux de gestion des déchets, sans provoquer trop de réactions, même chez les personnes fortement sensible à cause d’intoxications aux métaux lourds ou d’une hypersensibilité chimique ou environnementale.
En médecine traditionnelle chinoise, elle soutient le drainage de l’Humidité et Chaleur Perverse vers la Vessie et le Gros Intestin. Dans la maladie de Lyme, les infections profondes – dans le Sang par exemple – contribuent à augmenter l’Humidité Chaleur, entrainant plusieurs symptômes tels les douleurs articulaires et même certains problèmes neurologiques. La racine de pissenlit va doucement drainer la Chaleur et l’Humidité pour les éliminer et diminuer les symptômes.
Je la recommande en général sous forme de décoction ou d’infusion longue. Elle peut très bien être combinée aux autres plantes ou consommée en poudre dans l’alimentation.
Ashwagandha – plante médicinale pour diminuer l’inflammation et favoriser le sommeil pendant la maladie de Lyme
Les racines d’ashwagandha, troisième de mes 5 plantes médicinales préférées pour accompagner la maladie de Lyme. Elles sont originaires de la médecine Ayurvédique en Inde. Traditionnellement utilisées pour augmenter l’énergie et la libido, ces racines sont calmantes et somnifères, lorsque prises le soir. Souvent, et ce dès le premier soir, les personnes rapportent un meilleur sommeil, un endormissement plus facile et plus d’énergie au réveil. Prise sur plusieurs semaines ou mois, le sommeil devient de plus en plus récupérateur et l’énergie plus solide.
Plante adaptogène, elle aide à diminuer l’impact du stress chronique sur l’organisme. Après quelques semaines d’utilisation, les gens qui en consomment, constatent une meilleure résistance au changement ou plus de facilité d’adaptation.
Les racines d’ashwagandha pour diminuer l’inflammation en lien avec la maladie de Lyme
Ces racines sont aussi anti inflammatoires, très intéressante dans les cas de fibromyalgie ou de douleur chronique comme dans la maladie de Lyme. Elle permet aussi d’équilibrer les lymphocytes Th1 et Th2. Les pathogènes impliqués dans la maladie de Lyme déséquilibrent rapidement ces lymphocytes à leur avantage. En effet, les lymphocytes Th1 sont spécifiques aux infections intra cellulaires – comme la maladie de Lyme. Rapidement dans leur évolution, ces pathogènes ont appris à moduler ces réponses immunitaires à leur avantage. Les Th2 sont spécifiques aux infections parasitaires intestinales, et responsables de baisser la réponse des Th1. Vous pouvez rapidement voir comment favoriser ce déséquilibre aide les pathogènes de la maladie de Lyme à rester non détectés de notre système immunitaire et bien se propager… Ce déséquilibre est aussi présent dans de nombreuses maladies auto immunitaires. Ce pourquoi, plusieurs des infections Lyme ressemblent grandement à des maladies auto immunes.
Je la recommande en général sous forme de poudre consommée dans un peu de lait végétal chauffé au coucher, ou dans un peu de compote de fruits non sucré. On peut aussi ajouter une petite pincée de poudre de noix de muscade (Myristica fragrans) pour favoriser une plus longue nuit de sommeil. En effet, la noix de muscade agit comme somnifère six heures après la prise. L’ashwgandha peut aussi être utilisé en décoction ou en teinture, capsules ou extraits standardisés – suivre alors la posologie recommandée sur le produit choisi ou consulter votre herboriste thérapeute accrédité. Elle peut très bien être combinée aux autres plantes.
Reishi pour soutenir l’immunité
C’est le champignon de la longévité et de l’immortalité. Il est vénéré en Chine. C’est un champignon qui accompagne sur la voie de la sagesse, entretient les 3 trésors (l’essence Jing, le Qi et le Shen). Dans son action sur ces 3 trésors, il va nourrir la moelle, renforcer et régulariser l’immunité. Il peut être employé dans toutes les maladies auto-immunes, mais également les cancers, les allergies et bien sûre toute infection chronique comme la maladie de Lyme.
Le reishi est une de mes 5 plantes médicinales préférées pour accompagner les personnes atteintes de la maladie de Lyme, nourrit et régénère l’immunité en profondeur. Il permet ainsi à l’organisme de mieux reconnaitre et combattre les spirochètes, mais aussi les co infections bactériennes, protozoaires ou virales qui pourraient être présentes.
De plus, ce champignon médicinal soutient le foie et améliore la concentration, la mémoire et l’énergie. Il est donc tout indiqué pour transformer le terrain chez les personnes atteintes de la forme chronique. Il va également améliorer leur qualité de vie.
Je recommande généralement de consommer le reishi sous forme de décoction longue, en double extraction (eau et alcool) ou en extrait standardisés trouvés en magasins.
Renouée du Japon pour aider à contrôler les spirochètes de la borreliose
Je vous présente cette plante en dernier pour une raison bien précise. Étant antibactérienne, spécifique entre autre à la borreliose, plusieurs commencent par cette dernière pour réduire l’inconfort. Les réactions Herxheimer sont souvent très importantes, surtout si l’inflammation n’est pas maitrisée en premier lieu. Pour rappel, les feuilles d’ortie (Urtica dioica) ou les racines d’ashwagandha (Whitania somnifera) par exemple peuvent aider à diminuer cette réaction. Ces réactions Herxheimer sont en fait le résultat de l’inflammation causée par les toxines des bactéries remises en circulation lors de la destruction de ces dernières. Les symptômes sont plus important dans les tissus infectés (souvent articulations, cœur ou système nerveux central). Mon espoir est donc qu’en vous faisant découvrir cette plante en dernier, vous aurez peut être déjà commencé à consommer sur une base régulière les plantes précédentes. Ainsi, vous aurez préparé votre terrain pour minimiser ce type de réaction.
La renouée du japon est une plante envahissante. En effet, elle se propage très facilement et est presque impossible à éradiquer. Mais, comme l’explique un herboriste américain – Tim Scott dans son livre Invasive Plant Medicine – elle semble s’installer dans un territoire six mois avant la présence des bactéries qu’elle contrôle. Un bel exemple de ce que peut nous apporter la nature lorsque nous prenons le temps d’observer…
Elle combine à elle seul trois actions importantes pour soutenir les personnes atteintes de la maladie de Lyme :
- Anti bactérienne : spécifique notamment aux spirochètes comme Borrelia spp.
- Anti inflammatoire : Elle inhibe les processus spécifiques initiés par les bactéries pour générer les cytokines inflammatoires les plus dommageables. Elle protège aussi l’organisme des endotoxines produits par les bactéries et ainsi diminuent les Herx.
- Anti oxydante : rôle dans la réparation et protection des tissus notamment du système nerveux central et des tissus conjonctifs des articulations par exemple.
En plus, cette plante est anti virale, anti fongique, anti inflammatoire, anti angiogénèse, anti oxydante et contribue à défaire les biofilms comme le démontre plusieurs études scientifiques chinoises.
Comment consommer la renouée du japon?
On peut aussi manger les jeunes pousses au printemps qui sont riches en vitamine C. Les jeunes poussent doivent être trempées dans l’eau pendant quelques heures et épluchées avant d’être cuites.
Attention, cette plante nettoie le sol où elle se trouve des polluants environnementaux, il est donc important de savoir d’où provient celle que vous voulez consommer.
Je la recommande le plus souvent sous forme de poudre à ajouter à un aliment. Démarrer en très petites quantités et augmenter tranquillement. Diminuer ou arrêter si les symptômes augmentent (possible réaction Herxheimer).
Encore une fois, si vous souffrez de la forme chronique de la maladie de Lyme, je vous suggère fortement d’intégrer les quatre premières plantes à votre quotidien : feuilles d’ortie (Urtica dioica), racines de pissenlit (Taraxacum officinalis), racines d’ashwagandha (Whitania somnifera) et reishi (Ganoderma lucidum) en prenant bien le temps de les essayer une à la fois pour être certain de les tolérer.
Même si vos symptômes sont handicapants ou présents depuis plusieurs années, l’utilisation de ces quatre premières plantes au quotidien sur de longues périodes (mois à années) peut aider à augmenter votre qualité de vie, et facilité l’ajout de plantes ou médicaments antibactériens pour un meilleur succès dans votre traitement de choix.
