Maladie de Lyme et plantes médicinales

Depuis plusieurs années maintenant, je reçois des personnes atteintes de la maladie de Lyme. Quand elles viennent d’être piquées par une tique porteuse, notre parcours est très efficace et assez court. Généralement, notre travail peut prendre de quelques semaines à quelques mois. Par contre, le suivi peut être très long (plusieurs années), pour les personnes atteintes de la forme chronique. La bonne nouvelle, c’est que les plantes médicinales sont efficaces contre les symptômes de la maladie de Lyme, et les gens retrouvent une qualité de vie rapidement. Cet été, on répertorie de plus en plus de cas au Québec, surtout en Estrie.

Qu’est-ce que la maladie de Lyme

La maladie de Lyme est une maladie causée par au moins trois bactéries de la famille de Borreli. La Borrelia bugdorferi étant la plus commune en Amérique du Nord. En 1975, on l’observe pour la première fois au Connecticut, dans les villes de Lyme et Old Lyme. On a constaté l’infiltration des bactéries dans les tissus conjonctifs de l’organisme.

Les symptômes sont nombreux et variés en fonction des co-infections pré-existantes et des types des bactéries ; Babesia, Bartonnella, Ehrlichia ou autres. Le genre Borrelia appartient à la famille des spirochètes, des bactéries présentes sur terre depuis des milliards d’années et qui ressemblent à des vers en forme de tire-bouchon. Cette forme leur permet de se déplacer dans les tissus de tous genres.

Quelques effets de la maladie de Lyme

Ces bactéries affectionnent particulièrement les tissus plus « mous » comme le cartilage du genou ou l’humeur aqueuse des yeux. Elles peuvent « manipuler » notre système immunitaire pour que nous produisions des substances qui détruiront nos propres cartilages et tissus conjonctifs afin de se nourrir – ce qui cause l‘inflammation et l’œdème. Ainsi, ces bactéries sont très intelligentes et s’adaptent facilement à leur environnement. De plus, elles ont la capacité de s’enkyster, c’est-à-dire de prendre la forme d’un kyste pour survivre dans des conditions où la forme « bactérie » ne survivrait pas (température sous le point de congélation, absence de nourriture, urine des animaux, présence d’antibiotiques, etc.). Ces bactéries produisent des endotoxines qui peuvent être neurotoxiques, mais qui causent surtout beaucoup d’inflammation dans les tissus où elles sont libérées. Ces toxines sont responsables d’une grande partie des symptômes et elles augmentent lorsqu’une certaine quantité de bactéries meurt, ce qui crée ce qu’on appelle le Herxheimer.

Efficacité des tests

La meilleure façon de repérer l’infection reste la marque laissée sur le corps (un cercle rouge avec un rond blanc à l’intérieur). Toutefois, ce cercle n’apparaît que sur un tiers des personnes infectées seulement. Une autre façon consiste à garder la tique trouvée sur le corps pour la faire analyser. Ceci pourrait confirmer les types de bactéries dont elle était porteuse. Par contre, dans la majorité des cas, ni la marque rouge sur le corps ni la tique ne seront trouvées ce qui rend le diagnostic difficile. De plus, durant les premières semaines de l’infection, l’organisme ne produit pas assez d’anticorps, ce qui donne des analyses sanguines ayant comme résultat de faux négatifs.

Par la suite, certains anticorps disparaissent avec le temps même si les spirochètes sont toujours présents. Les niveaux de spirochètes peuvent être tellement bas que ceux-ci ne sont même pas détectables en biopsie. Finalement, ils peuvent s’enkyster et devenir invisibles. Deux analyses sanguines sont les plus couramment utilisées : Elisa et Western Blot. Toutefois, le test Elisa ne devrait pas être utilisé puisqu’il est inefficace pour un tel diagnostic. Avec ce test, un grand pourcentage de personnes ont un résultat faux négatif, et certaines personnes, de faux positifs. Il est donc à éviter. Le Western Blot reste le plus adéquat, même si 20 à 30 % des personnes infectées obtiendront des résultats négatifs. Il faut demander à voir les résultats sur toutes les « bandes » testées. Dans le cas où la tique n’a pu être identifiée, les symptômes peuvent être une source de diagnostic. À surveiller :      

  • Fièvre et douleurs rhumatismales inexpliquées    
  • Douleur et enflure des articulations inexpliquées    
  • Problème de mémoire et de concentration     
  • Fatigue intermittente   
  • Insomnie et anxiété
  • Érythème et éruptions cutanées
  • Myélodysplasie
  • Problèmes de dents, troubles menstruels, etc. Il est aussi faux de croire que la bactérie ne pourra être transmise si la tique est enlevée rapidement (moins de 24 heures).

Prévention

La première chose à faire reste de se couvrir le corps le plus possible en nature. Observez aussi en rentrant à la maison s’il y aurait présence de tique sur la peau. Au besoin, on suggère de se faire vérifier le dos. En période de forte présence de tiques, c’est-à-dire du début de l’été jusqu’en décembre, on peut prévenir une infection en tonifiant le système immunitaire avec de l’astragale, du reishi, ou d’autres plantes.

Si l’on trouve une tique, il faut l’enlever de cette façon et la conserver pour vérifier si elle est porteuse de spirochètes afin d’orienter le suivi. On peut ensuite appliquer sur la peau une huile essentielle antibactérienne comme de l’huile essentielle d’origan et prendre tout de suite des plantes médicinales.

Infection à court terme

La période d’incubation de la maladie peut varier de quelques jours à quelques années. Maintenant, elle dure en moyenne une à deux semaines. Les premiers symptômes ressemblent à une infection virale commune et incluent de la fièvre, des maux de tête et de la fatigue. Une éruption cutanée circulaire peut ou ne pas être présente à l’endroit de la piqure. On ne devrait pas se fier à ce symptôme pour confirmer un diagnostic puisqu’il est fréquemment absent, et ce, malgré la présence d’une infection.

Plantes médicinales à privilégier durant les premières semaines 

  • Eleuthéro (Eleuthérococcus senticosus)
  • Andrographis (Andrographis paniculata)  
  • Renouée japonaise (Polygonum cuspidatum). Eh oui! Cette plante envahissante que plusieurs s’évertuent à éliminer au sud du Québec est dotée de propriétés médicinales. Étant anti-bactérienne et anti-inflammatoire, elle fait partie intégrante d’un suivi adapté à la maladie de Lyme.
Renouée du Japon – Polygonum cuspidatum

Infection à long terme

Comme plusieurs des symptômes à court terme peuvent passer inaperçus, la maladie peut souvent s’installer et perdurer plusieurs années. De plus, comme le temps d’incubation peut être de quelques années, les symptômes peuvent apparaître après une longue période de temps. Le suivi devient alors plus complexe puisque les toxines et les bactéries entraînent des symptômes souvent handicapants physiquement (douleurs, paralysies) ou mentalement (confusion, anxiété, insomnie). Il vaut mieux consulter un thérapeute expérimenté qui pourra vous orienter dans le choix des plantes médicinales, des suppléments et des habitudes de vie. Cela peut grandement aider à diminuer les symptômes, à contrôler les bactéries et à tonifier le terrain.  


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L’infolettre de Anne Vastel
Herboriste et formatrice en ligne pour thérapeutes

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