Maladie de Lyme – mythes et réalités

Plusieurs mythes et informations erronées circulent sur internet au sujet de la maladie de Lyme. Cette maladie englobe un ensemble de pathogènes qui peuvent être transmis par les tiques.  Le but de cet article est de démystifier cette maladie.

Il circule en ce moment beaucoup d’informations sur la maladie de Lyme. Faut il avoir peur? Faut il rester enfermé et ne plus profiter de la nature? S’informer est la première chose à faire. Une meilleure connaissance de la maladie permet de mieux choisir les plantes à privilégier.

Dans cet article je vais tenter de vous démystifier la maladie de Lyme et les nombreuses informations. Ces dernières sont parfois contradictoires. Dans un prochain article, je vous donnerai quelques conseils de base. Ceux-ci vous aideront à réduire naturellement l’inconfort lié à la maladie dans sa forme aigüe ou chronique.

Qu’est ce que la maladie de Lyme?

La maladie de Lyme est une maladie causée par au moins trois bactéries de type spirochète et de la famille de Borrelia. La bactérie Borrelia bugdorferi est la plus commune en Amérique du Nord. Le nom de la maladie vient des villes de Lyme et Old Lyme au Connecticut. Celle-ci a été identifiée pour la première fois en 1975.

Là ou les souches de bactéries s’installent comme parasites et détruisent les tissus conjonctifs de l’organisme. Les symptômes sont nombreux et variés en fonction du type de bactéries (Babesia, Bartonnella, Ehrlichia). Ensuite, cela dépend aussi des co-infections présentes. Finalement, cela peut aussi dépendre des endroits où les bactéries se sont logées. Vous pouvez d’ailleurs retrouver une liste de symptômes communs sur le site de l’association québécoise de la maladie de Lyme.

Mythe 1 – maladie de Lyme : Si la tique est enlevée en moins de 24h, la maladie ne sera pas transmise.

C’est malheureusement faux. Dès que la tique pique, elle transmet aussi les bactéries, protozoaires, virus et autres agents pathogènes dont elle est porteuse. Il est donc recommandé de privilégier rapidement les plantes antibactériennes et ce, pour au moins trois semaines.

Mythe 2 – maladie de Lyme : S’il n’y a pas de marque sur la peau (bull’s eye rash), il n’y a pas d’infection.

C’est faux. Cette marque apparait chez seulement 1/3 des personnes atteintes de la maladie. Les tests n’étant pas encore très fiables (près de 50 % de faux négatifs et peu de coïnfections analysées), la meilleure façon de savoir reste encore de garder la tique et de la faire analyser. Ceci permet ainsi de connaitre les maladies qu’elle transmet et de pouvoir les traiter adéquatement.

Mythe 3 – maladie de Lyme : La maladie de Lyme n’est pas très répandue au Québec.

C’est faux. Depuis les dernières années, les médias et le système de santé sont de plus en plus au courant de la présence de cette maladie. Il est par contre très difficile d’obtenir des chiffres valables puisque la maladie est très peu et mal diagnostiquée. Les analyses de laboratoire sont peu fiables et les traitements sont difficiles à cibler puisqu’ils dépendent des coïnfections présentes et du terrain de la personne atteinte (intoxications aux métaux lourds, intolérances alimentaires, faiblesse immunitaire, etc.). Il est donc important de mieux s’informer sur cette maladie, puisqu’elle peut devenir très grave si elle n’est pas traitée à temps.

Comment prévenir une infection borréliose?

Enlever une tique de façon sécuritaire

Les tiques adultes sont en général sur des hautes herbes ou dans des arbustes et attendent qu’un animal à sang chaud passe près d’elles pour le piquer. Une mesure de prévention simple consiste à bien se couvrir pour aller se promener en nature : pantalons longs, chemises à manches longues, chaussettes et chaussures; le tout avec des fermetures aux poignets, aux chevilles et à la taille pour éviter que les tiques ne pénètrent dans les vêtements. Une fois de retour à la maison, vérifier sur tout le corps (et demander à quelqu’un de nous vérifier dans le dos) qu’il n’y ait pas de tique présente. Les enfants se font souvent piquer à la tête ou dans le cou, il est donc important de vérifier à la lisière des cheveux, derrière les oreilles, etc.

Si une tique est trouvée, l’enlever complètement et la garder pour la faire analyser et vérifier les bactéries, protozoaires ou autres agents pathogènes dont elle serait porteuse.

Nourrir son immunité

Protéger son immunité et la chérir consiste à adopter de saines habitudes de vie : boire au moins un litre d’eau de qualité quotidiennement, manger des aliments certifiés biologiques et au moins cinq à sept portions de légumes et fruits variés par jour, faire de l’exercice, adopter et intégrer des techniques de gestion du stress et des émotions (cohérence cardiaque, méditation, etc.).

De plus, certaines plantes médicinales prises sur de longues périodes (plusieurs mois par année) nourrissent et solidifient ainsi notre système immunitaire.

Astragale pour soutenir l’immunité

Racines d’atragale – Astragalus membranaceus

Les racines d’astragale, originaires d’Asie et de la pharmacopée traditionnelle chinoise, sont d’excellentes toniques immunitaires. À éviter en phase aigüe et chronique, cette plante est très intéressante en prévention. En effet, selon certaines études, lorsque les niveaux d’interférons et d’interleukines-2 sont élevés, cela diminue les risques de développer l’infection en empêchant les bactéries du genre Borrelia de s’installer. En gardant ces niveaux élevés, les racines d’astragales peuvent être très utiles en prévention dans les régions endémiques.

Renouée japonaise comme antibactérienne

Renouée du japon en fleurs
Renouée du japon – Polygonum cuspidatum

Les racines de renouée japonaise n’ont pas une action régénératrice et régulatrice sur l’immunité comme l’astragale. Par contre, elles diminuent l’inflammation et l’oxydation des tissus, allégeant ainsi le travail de notre système immunitaire et permettant à notre organisme de mieux se défendre contre cette infection. De plus, elles sont de puissantes antibactériennes contre les spirochètes de la maladie de Lyme ainsi que plusieurs bactéries gram négatif (comme Bartonnella – une co-infection souvent présente) et positif. En cas d’infection aigüe ou chronique, plusieurs personnes rapportent des réactions Herxheimer en prenant les racines de renouée, il est donc important de commencer par de petits dosages et d’augmenter tranquillement. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un herboriste thérapeute accrédité, ou un professionnel de la santé ayant de l’expérience dans le domaine.

Grâce à ses propriétés antibactériennes, anti inflammatoire et anti oxydantes, plusieurs herboristes la recommandent en prévention dans les zones endémiques, avec la racine d’astragale.

Dans le prochain article, je parlerai ainsi plus spécifiquement des plantes médicinales qui peuvent réduire l’inconfort lié à la phase aigüe ou chronique. En attendant, voici quelques endroits pour avoir plus d’information fiable :

Stephen Buhner – herboriste américain spécialisé dans l’accompagnement de personnes atteintes et dans l’étude de la maladie de Lyme : http://buhnerhealinglyme.com/

Dr Horowitz – médecin américain spécialisé dans l’accompagnement de personnes atteintes de la maladie. Son livre est traduit en français : http://www.cangetbetter.com/

Association québécoise de la maladie de Lyme : http://aqml.ca/


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L’infolettre de Anne Vastel
Herboriste et formatrice en ligne pour thérapeutes

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